Cependant, cette séquence n'aurait peut-être pas eu autant d'impact sans la trame musicale exaltée d'Ennio Morricone. Nous avons sympathisé rapidement, il m'a engagé pour le projet et je suis parti pour l'Espagne, de mars à août 1966, la plus belle période de ma vie. »), et dès qu'il a trouvé l'or, il est forcé par Blondin à se passer un nœud coulant autour du cou, puis à se tenir debout en équilibre sur la traverse d'une croix, les mains liées derrière le dos. Donati raconte cette autre anecdote à ce sujet : « Dans une scène du film, il doit frapper une prostituée qui connaît Bill Carson et il ne réussissait pas à aller si loin. En effet, le pont qu'ils doivent traverser est alors âprement disputé entre les forces confédérées et celles de l'Union. De son côté, le réalisateur s'insurge contre les règles de coproduction cinématographique italo-espagnole : « Oui, maintenant je peux faire ce que je veux. Je dois le protéger, quitte à lui mentir, Corellia, Coronet, tour de Novatech Galactic Industry. Tuco et Blondin, en route vers le cimetière, savent qu'ils doivent bientôt traverser un pont. Blondin révèle alors que l'or n'est pas enterré dans cette tombe, qui ne contient qu'un squelette. L'acteur est en danger dans plusieurs scènes. Il se réfère d'une part à la propriétaire du club de football, Margarita Louis-Dreyfus, connue pour sa blondeur, ensuite au président du club Vincent Labrune, et enfin à l'absence de fonds de jeu de l'équipe à cette époque. De son côté, Blondin observe des soldats morts au champ d'honneur. » En effet, oui, ce n'était qu'un « détail de l'éperon », mais en arrière-plan il voulait voir toute la vie de la ville, avec les gens qui marchent et les cavaliers qui passent. L'actrice (, « Sergio voulait me connaître et avait la pellicule de, « Oui, maintenant je peux faire ce que je veux. Je me suis mise en danger... non j'ai mis Davok et mon fils en danger. Diverses hypothèses furent avancées pour expliquer ce choix : Leone préférait souvent entendre la musique de Morricone durant le tournage, afin d'inspirer les acteurs. Tout ceci n'est qu'un jeu, un mensonge, une illusion.. il est un instrument. La caméra s’éloigne du bar mais l’on peut entendre le barman hurler. Tuco réussit cependant à survivre et après une traversée de plus de 100 km, il arrive, assoiffé et complètement épuisé, dans un petit village. » Vincenzoni déclare avoir écrit le scénario en onze jours[9], mais bien rapidement il abandonne le projet, lorsque ses rapports avec Leone se détériorent. Mais Tuco est aussi une créature toute instinctive, un bâtard, un vagabond[6]. En 2008, le personnage de Blondin, l'homme sans nom, figure à la 33e place du classement des 100 meilleurs personnages de films du magazine Empire[51]. Puis il est rejoint par ses camarades et promet à ceux-ci un beau pactole. Je tournai le film, je payai mon compte de téléphone et exactement une année plus tard, le, « Dans une scène du film, il doit frapper une prostituée qui connaît Bill Carson et il ne réussissait pas à aller si loin. La supervision du doublage fut confiée à Mickey Knox, un acteur américain, ami de Wallach[6]. Ce professeur à l’apparence insipide, sans grand relief, et pour tout dire d’humanité médiocre dans la vie de tous les jours, se muait sur une estrade en un orateur envoûtant. On entend toujours parler des atrocités commises par les perdants, jamais de celles de gagnants ». Pour Leone, l'idée de l'arène était cruciale, comme un clin d'œil morbide, puisque les spectateurs de ce duel étaient tous morts. ». Ce n'était pas une chose facile à faire. Le Texas, dites-vous ? Par la suite, il déciderait alors de mener une vie de chasseur de primes pour subsister dans Et pour quelques dollars de plus. Stephen King nomme le film parmi ses principales sources d'inspirations de son cycle La Tour sombre, dont le personnage principal, Roland de Gilead, a été créé avec le personnage de Clint Eastwood dans le film comme modèle[54]. Alors, au lieu de ne gagner que 17 000 $, j'en gagne plus de 100 000, tout cela grâce au talent de Leone, pas au mien[8]. ». ». Seulement ces messieurs bureaucrates du cinéma italien cherchent à me mettre des bâtons dans les roues. Mais notre rencontre avec lui s'est avérée fatale[6],[8]. Leone voulait un cimetière qui puisse évoquer l'arène d'un amphithéâtre romain. On n'arriva donc qu'à filmer la fin de l'écroulement. La musique de Morricone fut en grande partie écrite avant le début du tournage, ce qui représentait une amélioration par rapport aux films précédents, où des limitations de budget ne permettaient pas une telle flexibilité. Leone a inséré dans le scénario son point de vue personnel : la façon dont Blondin et Tuco perçoivent la guerre est la sienne. Tullio Kezich du Corriere della Sera critiqua aussi la lenteur et la monotonie du film, tout en signalant l’étrange habileté d’un réalisateur capable de mobiliser le grand public par la description minutieuse de situations sadomasochistes, par l'exacerbation du suspense qui précède les innombrables fusillades, par la multiplication des détonations et des explosions pyrotechniques[45]. Parmi les figurants, on trouve 1 500 soldats locaux. Dans un village voisin, dévasté par l'artillerie des deux armées, Tuco rencontre un chasseur de primes qu'il a blessé au début du film et qui cherche à se venger. Il fallut quinze jours pour le construire la première fois. Vous ne lisez que l'italien, comment avez-vous pu le découvrir ? Sergio Donati fait remarquer : « Parmi les trois, Eastwood est sans doute celui qui ressemble le plus à son propre personnage : fermé, taciturne, ironique[12]. Ils font des films en mesurant tout avec une balance de pharmacien : quatre acteurs et demi italiens, deux virgules cinq acteurs espagnols, un Américain. Télécharger des livres par Omraam Mikhaël Aïvanhov Date de sortie: March 29, 2012 Éditeur: Prosveta Editions Nombre de pages: 616 pages « Le Bon » abat un des hommes de « la Brute ». Cela créait l'atmosphère de la scène et influençait clairement les interprètes. Eastwood raconte : « Si nous nous étions trouvés au point choisi par Leone, selon toute probabilité nous ne serions plus ici aujourd'hui pour en parler[22]». Cette mélodie se répète tout au long du film comme un leitmotiv appuyant l'entrée en scène ou la sortie d'un personnage[6]. Cette méthode plaisait beaucoup à Clint Eastwood[6]. Je travaille ici depuis vingt ans et pas un seul réalisateur américain ne s'est jamais préoccupé de venir s'informer sur l'histoire de l'Ouest[6]. Tuco est contraint de creuser à nouveau (« Tu vois, le monde se divise en deux catégories. Tous les deux s'entendent très bien, partageant le même sens de l'humour étrange. Les dirigeants de l'United Artists furent abasourdis de voir les salles de cinéma partout dans le monde se remplir comme jamais auparavant elles ne s'étaient remplies pour un western. La scène suivante montre Tuco chevauchant dans les collines à la recherche de Blondin. Les trois protagonistes jouèrent leurs rôles en anglais et furent doublés en italien pour la première du film à Rome. Je resterai celle auprès de laquelle Davok Tissan voulait mener sa vie. De la chambre, il peut suivre ce qui se passe au dehors. La musique donnait un certain lyrisme à toutes ces images, alors la scène de suspense prenait une valeur chorégraphique[9]. Les trois premiers gros plans sur les acteurs demandèrent une journée complète de travail, pour que le spectateur ait l'impression de regarder un ballet. On voit effectivement des débris voler autour des acteurs et crever un sac de sable et ce n'est pas un effet spécial. J'y appris comment gérer un budget car Leone était un grand entrepreneur[8]. Alors que Tuco est sur le point d'abattre Blondin, il aperçoit une diligence remplie de soldats confédérés, morts ou mourants. Lorsqu'il est sur le point d'être pendu et qu'il est libéré par un coup de feu qui coupe la corde et qui effraie le cheval, lui permettant de s'enfuir à toute allure, le cheval s'emballe et continue de courir pendant plus de 1 500 mètres avec l'acteur en selle, les mains toujours attachées dans le dos[6]. Eastwood en a un à la bouche dans presque toutes les scènes et le rallume continuellement. Alors que Blondin déclare à son acolyte qu'il leur faudrait attendre la nuit, ils sont inopinément capturés une nouvelle fois par une patrouille de l'armée nordiste. ». Dégagé des contraintes budgétaires, Sergio Leone décrit ainsi l'approche du film qu’il pouvait faire comme il le voulait, en tirant parti de l’histoire précédente et de ce qui la faisait fonctionner, et en réfléchissant sur les diverses motivations de Van Cleef et d'Eastwood : « De tout temps j'ai pensé que le bon, le mauvais et le violent ne pouvaient pas exister dans un sens absolu et total. Le détail des remboursements par an pour chaque médicament; Les données affichées sur ce site sont issues de 2 sources de données officielles, publiques et en open data. Je suis fait un peu comme ces trois hommes. Laissant son chapeau sur l’estrade et pendant que les villageois le remplissent, Tuco entre dans une taverne et demande si un homme grand et blond (Blondin) est passé en ville. Après deux journées de dures négociations, l'acteur accepte de tourner le film et demande à être payé 250 000 $, plus 10 % des profits du box-office sur tout le territoire occidental[9], un accord qui déplaît à Leone. Dans le scénario du film, par contre, on réfère à celui-ci sous le nom de Joe. C’est le personnage le plus détaillé, on rencontre son frère, on comprend d'où il vient et pourquoi il est devenu un bandit, tandis que les deux autres personnages principaux demeurent mystérieux. Le film fut projeté en public pour la première fois le 23 décembre 1966 en Italie. Aux yeux de Leone, Tuco représente toutes les contradictions de l'Amérique et aussi en partie les siennes. Je ne peux pas envisager de tout quitter pour vivre avec lui, les miens ne me laisseraient jamais faire. Leone avait détecté la dimension comique de l’acteur cantonné jusqu’ici dans des rôles dramatiques en voyant une scène du film La Conquête de l'Ouest (1962)[6] : lorsque Wallach descend du train et qu'il parle avec Peppard, il voit un enfant (le fils de Peppard), il se tourne d'un coup et lui tire dessus avec le doigt en faisant une grimace[15]. Il court à droite et à gauche parmi les centaines de tombes ; et découvrant enfin la tombe d'Arch Stanton, il commence à creuser furieusement le monticule de terre poudreuse avec une planche trouvé sur place. Certains ont rapproché ce préliminaire exhibitionniste de la forme de l’opéra vériste italien[19]. Et en parallèle, je tournai également Colorado. Le thème musical principal, semblable au hurlement d'un coyote, est une mélodie de deux notes devenue célèbre. Clint Eastwood aurait été responsable de la production, et aurait aussi été le narrateur du film, permettant ainsi de découvrir ce qui est arrivé à son vieux personnage[8]. », À propos de la documentation recherchée pour le film, Leone raconte : « Les auteurs américains dépendent trop des autres scénaristes et n'approfondissent pas suffisamment leur propre histoire. Pour Leone, le côté visuel d'une scène était plus important que les dialogues (sa connaissance de l'anglais étant très limitée). Si l'acteur avait soulevé la tête au mauvais moment, une de ces marches l'aurait probablement décapité[6]. L'acteur souffrait d'une peur étrange des chevaux, alors évidemment il ne connaissait rien de l'équitation. Ils me donnent ce que je veux, ils me le donnent. Il commence donc à chercher plus d'informations à ce sujet. Tuco conduit alors Blondin mourant dans un monastère franciscain, dans lequel son frère est père supérieur. Décidé à se venger, il retrouve rapidement Blondin et le capture, profitant d'une diversion offerte par la retraite des Confédérés de Californie. Le phénomène des emprunts linguistiques . Il est à noter que cette scène n'avait été présentée qu'à l'avant-première du film en Italie puis fut ensuite supprimée de toutes les versions du film. Je ne pourrais pas le tuer! Une personne apparemment mauvaise, lorsqu'on la connait mieux, peut se révéler plus valeureuse qu'elle ne semblait l'être et faire preuve de tendresse.